Un reste de chewing gum de 2 cm… Découvert lors de fouilles archéologiques effectuées par le Museum Lolland-Falster à Syltholm, site sur l’Île de Lolland, au Danemark.

Nous sommes en Europe tempérée en plein Néolithique, agro-pasteurs, au Nord de l’Europe, il s’agit encore de populations de chasseur-cueilleurs (que certains qualifieraient de Mésolithique).
Le matériel (en archéologie on parle de mobilier) mis au jour sur ce site est très bien préservé, car la boue a isolé celui-ci de l’oxygène et donc ralenti les processus de dégradation. Ce morceau de brai de bouleau a donc été mastiqué, ce qui a laissé de la salive.
L’analyse des restes de celle-ci a permis d’en extraire un fragment d’ADN et étudier le génome de son propriétaire, une jeune (?) fille, brune, matte de peau, aux yeux bleus ; les auteurs de l’étude y ont trouvé aussi des traces de diverses bactéries, dont Porphyromonas gingivalis, une bactérie causant la parodontite, des bactéries liées à la pneumonie ainsi que le virus d’Epstein-Barr virus, responsable de la mononucléose. Ainsi que de ce qui pouvaient être des restes de repas récents à base de canard et noisettes.
On ignore pourquoi elle a malaxé la pâte entre ses dents ; la mâcher la rendait plus malléable avant utilisation, mais elle a aussi pu être utilisée pour soulager un mal de dents (vertus antiseptiques), ou pour les nettoyer, mais aussi de coupe-faim ou simplement de chewing-gum.

Tant d’informations alors que nous n’avons aucun reste physique connu de la personne en question surnommée « Lola » en écho à son lieu de vie !